Deux restaurateurs à Berne ont fait face à des conséquences juridiques après avoir affronté un cambrioleur dans leur établissement. L'incident, survenu aux premières heures du matin, a dégénéré en une altercation physique, entraînant des blessures pour toutes les parties impliquées. Une ordonnance pénale du Ministère public de Berne-Mittelland a récemment déclaré les propriétaires coupables de rixe, entraînant des amendes conditionnelles et des frais de justice.
Points Clés
- Des restaurateurs bernois ont affronté un cambrioleur à l'intérieur de leurs locaux.
- La confrontation a mené à une bagarre physique, causant des blessures aux propriétaires et au cambrioleur présumé.
- Les restaurateurs ont reçu des amendes conditionnelles pour rixe.
- La police déconseille d'affronter directement les intrus en raison des risques de sécurité et des implications légales.
Cambriolage à Berne : L'incident dégénère en confrontation physique
L'incident a eu lieu un matin de janvier. Un individu s'est introduit dans un restaurant situé dans la ville de Berne. Le cambrioleur tentait d'ouvrir un coffre-fort lorsque les deux exploitants du restaurant, qui vivaient dans un appartement au-dessus de l'établissement, l'ont découvert. Le bruit de l'effraction a alerté les propriétaires.
Selon l'ordonnance pénale du Ministère public de Berne-Mittelland, les deux hommes, l'un âgé d'une trentaine d'années et l'autre d'une quarantaine, sont descendus pour enquêter sur le trouble. L'un des exploitants aurait pris un couteau de cuisine pour une éventuelle légitime défense avant d'entrer dans la zone du restaurant.
Détails de l'incident
- Date : Tôt le matin en janvier
- Lieu : Restaurant à Berne
- Acte initial : Cambrioleur tentant d'ouvrir un coffre-fort
- Parties impliquées : Deux restaurateurs, un cambrioleur présumé
Altercation violente et blessures signalées
Une bagarre physique a ensuite éclaté entre le cambrioleur présumé et l'un des exploitants du restaurant. L'ordonnance du procureur suggère que des verres ou d'autres objets pourraient avoir été utilisés pendant cette lutte. Le deuxième exploitant, qui s'était initialement tenu à l'écart, a lancé une chaise vers le cambrioleur.
Pendant la confrontation, une partie du mobilier du restaurant a été endommagée. Pendant que les deux hommes se battaient, une tierce personne a appelé la police. Les forces de l'ordre sont arrivées peu après et ont appréhendé le cambrioleur, qui avait tenté de s'échapper par une fenêtre.
"L'origine exacte des blessures subies par les personnes impliquées, en particulier la blessure par arme blanche subie par le cambrioleur présumé, n'a plus pu être reconstituée", a déclaré l'ordonnance du Ministère public.
Blessures du cambrioleur
Le cambrioleur présumé a subi une blessure par arme blanche à la poitrine droite. Cette blessure a nécessité un traitement d'urgence avec un drain thoracique. Il a été admis à l'hôpital pour des soins hospitaliers. De plus, le cambrioleur a subi plusieurs blessures superficielles à la tête, dont certaines saignaient. D'autres blessures ont été notées sur son visage, son épaule gauche, son abdomen, ses bras, son genou et le dos de son pied gauche. Il a également perdu deux dents pendant l'incident.
Conseils de la police en cas de cambriolage
La Police cantonale bernoise déconseille fortement d'affronter les intrus. Leurs directives soulignent que les individus ne devraient entrer sur un lieu de cambriolage qu'en cas d'absolue nécessité. Il est crucial de ne rien toucher pour préserver les preuves potentielles.
Lorsqu'un cambriolage est découvert, la première action à entreprendre est de contacter la police en utilisant les numéros d'urgence 112 ou 117. Les individus ne devraient jamais se mettre en danger. La police avertit explicitement : "Ne cherchez pas la confrontation avec les auteurs. Ne jouez pas les héros et ne bloquez jamais la voie d'évasion des cambrioleurs."
Les propriétaires également blessés, face à des sanctions légales
Les exploitants du restaurant ont également subi des blessures. Un propriétaire a eu une côte fracturée, des écorchures et des plaies aux pieds, aux mains et au visage. Il a également eu une déchirure musculaire au niveau du muscle fessier. L'autre propriétaire a eu une côte contusionnée sur le côté gauche.
Bien qu'étant victimes d'une effraction, les deux exploitants du restaurant ont été condamnés pour rixe. Cette condamnation a été prononcée par une ordonnance pénale. Le propriétaire d'une quarantaine d'années a reçu une amende conditionnelle de 60 jours-amende à 260 francs suisses chacun, totalisant 15 600 francs suisses. Cette amende est conditionnelle, ce qui signifie qu'il ne devra la payer que s'il commet une autre infraction dans les deux prochaines années. Il doit également couvrir des frais de justice d'environ 1 600 francs suisses.
L'autre exploitant a également reçu une amende conditionnelle de 60 jours-amende, mais à 150 francs suisses chacun, soit un montant de 9 000 francs suisses. Il est également responsable des frais de justice, qui s'élèvent à environ 1 500 francs suisses. L'issue légale pour le cambrioleur présumé n'a pas été divulguée à ce jour.
Comprendre la légitime défense et ses limites légales
Stephan Schlegel, avocat pénaliste, a expliqué la définition légale de la rixe. Il a déclaré qu'une rixe, telle que définie par le Code pénal, se produit lorsque au moins trois personnes sont impliquées dans une confrontation physique mutuelle où quelqu'un est blessé ou tué. De telles situations sont souvent chaotiques et confuses. Il peut être difficile de déterminer qui a causé quelle blessure après coup.
Les individus ont généralement le droit de se défendre lors d'une attaque. Schlegel a noté : "La légitime défense existe lorsque quelqu'un se protège ou protège autrui contre une attaque illicite et immédiate." Cependant, dépasser les limites de la légitime défense peut entraîner des accusations criminelles. Cela se produit si la défense est disproportionnée ou se poursuit après la fin de l'attaque.
Schlegel a souligné : "Quiconque continue de frapper un agresseur alors qu'il est depuis longtemps maîtrisé commet une infraction pénale." Ce principe juridique souligne l'importance de n'utiliser que la force nécessaire et de cesser les actions défensives une fois la menace immédiate neutralisée.
- Amende conditionnelle (Propriétaire 1) : 15 600 francs suisses (60 jours-amende x 260 CHF)
- Frais de justice (Propriétaire 1) : Environ 1 600 francs suisses
- Amende conditionnelle (Propriétaire 2) : 9 000 francs suisses (60 jours-amende x 150 CHF)
- Frais de justice (Propriétaire 2) : Environ 1 500 francs suisses




