Le parlement suisse a récemment inscrit dans la loi l'éducation non-violente, une mesure largement soutenue pour son importance symbolique. Cependant, un désaccord significatif a maintenant émergé concernant le financement des campagnes de sensibilisation et des services de soutien nécessaires à ce nouveau cadre juridique. L'organisation Kinderschutz Schweiz (Protection de l'enfance Suisse), un acteur clé de cette loi, a annoncé que sa dernière campagne serait la dernière, insistant sur le fait que l'État doit désormais prendre en charge les responsabilités de financement.
Points clés à retenir
- Le Parlement suisse a légalement établi l'éducation non-violente.
- Kinderschutz Schweiz a lancé sa dernière campagne de prévention, exigeant un financement de l'État pour les efforts futurs.
- Le parti UDC critique cette demande, citant des assurances selon lesquelles la loi n'entraînerait pas de nouveaux coûts.
- L'Office fédéral des assurances sociales reconnaît la disposition de la loi concernant les mesures de sensibilisation mais reste vague sur le financement en raison des contraintes financières actuelles.
Nouvelle loi, nouvelles questions financières
Il y a quelques semaines, le Parlement suisse a officiellement adopté une législation rendant obligatoire l'éducation non-violente. Cette nouvelle loi interdit les châtiments corporels et les abus verbaux sévères envers les enfants. Bien qu'une période de référendum soit toujours active, aucun comité d'opposition ne s'est formé, ce qui suggère que la loi entrera probablement pleinement en vigueur sans autre contestation.
Malgré ce consensus apparent sur le principe, un débat houleux s'est rapidement enflammé concernant les implications financières. Kinderschutz Schweiz, une organisation qui a défendu cette cause, a historiquement lancé des campagnes nationales de prévention pour soutenir les efforts de lobbying politique. Leur nouvelle campagne, intitulée « Avant d'exploser : prenez l'air », a débuté aujourd'hui.
Fait : Éducation non-violente
La nouvelle loi suisse interdit explicitement les abus physiques et verbaux graves envers les enfants, établissant un cadre juridique pour les pratiques d'éducation non-violente à travers le pays.
Kinderschutz Schweiz transfère la responsabilité
L'organisation a fait une déclaration claire : cette dernière campagne sera la dernière. Regula Bernhard Hug, directrice de Kinderschutz Schweiz, a souligné qu'avec l'ancrage légal de l'éducation non-violente, la responsabilité de la prévention durable incombe désormais clairement aux gouvernements fédéral et cantonaux.
« Avec l'ancrage légal, il est maintenant clair : la responsabilité de la prévention durable incombe aux gouvernements fédéral et cantonaux », a déclaré Regula Bernhard Hug, directrice de Kinderschutz Schweiz. « Ils sont maintenant tenus de fournir des services de soutien concrets aux parents et aux professionnels, de la prévention au conseil. »
L'organisation s'attend à ce que l'État intervienne et finance les futures campagnes de sensibilisation et fournisse le soutien nécessaire aux parents et aux spécialistes. Cette demande marque un changement significatif dans la manière dont ces programmes sociaux vitaux devraient être financés à l'avenir.
L'UDC exprime une forte opposition
Cet appel au financement de l'État a rencontré une forte désapprobation de la part de l'Union Démocratique du Centre (UDC). Manfred Bühler, conseiller national bernois, était un fervent opposant à l'obligation légale de l'éducation non-violente, précisément en raison de préoccupations concernant les coûts potentiels pour les contribuables. Il estime maintenant que ses craintes ont été validées.
« Nous avons malheureusement été à nouveau trompés », a déclaré Manfred Bühler, réagissant à la demande de fonds de l'État.
Bühler a affirmé que lors des débats parlementaires, les partisans de la nouvelle réglementation avaient assuré que l'interdiction légale de la violence serait largement symbolique et ne générerait pas de coûts supplémentaires. Cette promesse perçue comme non tenue alimente la critique actuelle de l'UDC.
Contexte : Le débat parlementaire
Au cours du processus législatif, le Conseil fédéral lui-même a décrit le caractère de la loi comme un « principe directeur ». Cependant, il a également indiqué une volonté d'améliorer l'accès aux services de conseil et de soutien et de participer à leur financement. Cette position nuancée contribue désormais au débat en cours sur la responsabilité financière.
Position du gouvernement sur le financement
L'Office fédéral des assurances sociales, qui relève de la ministre de l'Intérieur Elisabeth Baume-Schneider, a confirmé que la nouvelle loi prévoit effectivement des « mesures de sensibilisation par les gouvernements fédéral et cantonaux ». Cependant, l'office a rapidement ajouté une mise en garde concernant la mise en œuvre.
La déclaration a souligné la situation financière actuelle et les mesures d'austérité en cours. Cela rend l'étendue et le calendrier de ces mesures de prévention incertains. La réponse du gouvernement suggère une reconnaissance de l'obligation légale mais une réticence à s'engager fermement sur les niveaux de financement ou les délais face aux contraintes économiques.
La voie à suivre pour la prévention
Le débat souligne une tension fondamentale entre l'intention législative et la mise en œuvre pratique. Bien que le cadre juridique pour l'éducation non-violente soit maintenant en place, la question de savoir qui supporte le fardeau financier de sa promotion et de son soutien efficaces reste non résolue.
Des campagnes de prévention efficaces et des services de conseil accessibles sont cruciaux pour le succès de toute nouvelle politique sociale. L'issue de ce différend de financement aura un impact direct sur la manière dont les principes de l'éducation non-violente sont diffusés et soutenus à travers la Suisse.
- La nouvelle loi vise à protéger les enfants de la violence.
- L'éducation publique est essentielle pour changer les normes sociétales.
- Des engagements financiers sont nécessaires pour un succès à long terme.




