L'ancien Conseiller fédéral Ueli Maurer s'est rendu deux fois en Chine en moins d'un mois, suscitant des discussions en Suisse. Son voyage le plus récent était pour une conférence de paix à Pékin, un événement organisé par le gouvernement chinois. Les responsables bernois déclarent qu'ils n'étaient pas au courant de ces visites.
Points clés à retenir
- Ueli Maurer s'est rendu deux fois en Chine en moins de quatre semaines.
- Son dernier voyage était pour une conférence de paix organisée par la Chine à Pékin.
- La Chancellerie fédérale suisse n'a pas été informée de ces visites.
- En tant que citoyen privé, Maurer n'est pas légalement tenu de signaler ses voyages.
- Maurer a toujours favorisé des liens étroits avec la Chine pendant son mandat.
Maurer participe à la Conférence de paix de Pékin
Ueli Maurer, âgé de 74 ans, a participé à une conférence de paix à Pékin le 26 septembre. Cet événement a été organisé par le gouvernement chinois. Les hôtes ont présenté Maurer comme une «personnalité éminente» et un «ancien président de la Confédération suisse».
Cette visite marque le deuxième voyage de Maurer en Chine en un seul mois. Ses déplacements fréquents ont attiré l'attention et soulevé des questions concernant la connaissance officielle.
Vérification des faits
Les anciens Conseillers fédéraux suisses ne sont pas légalement tenus d'informer le gouvernement de leurs voyages internationaux privés. Cela leur permet d'entreprendre des voyages personnels sans surveillance officielle.
La Chancellerie fédérale n'était pas au courant des visites
La Chancellerie fédérale suisse a confirmé au journal «Le Temps» que le Conseil fédéral n'avait pas connaissance des récents séjours de Maurer en Chine. Maurer a voyagé à titre privé, et non en tant que représentant du gouvernement suisse.
Pendant son mandat, Maurer était connu pour cultiver activement les relations avec la Chine. Il a effectué plusieurs visites dans le pays en tant que Conseiller fédéral.
«Il était important pour la Suisse d'être présente à Pékin. Cette présence fait apparaître la Suisse comme neutre du point de vue chinois.»
— Ueli Maurer, dans une interview avec «Weltwoche»
Visite précédente et justification
Le précédent voyage de Maurer à Pékin a eu lieu le 3 septembre. Il a assisté à un défilé militaire commémorant le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les autres participants notables figuraient le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Contexte historique
Ueli Maurer a été Conseiller fédéral de 2009 à 2022. Pendant son mandat au gouvernement, il a occupé divers portefeuilles, notamment le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, et le Département fédéral des finances. Il a été Président de la Confédération suisse en 2013 et 2019.
Maurer a défendu sa participation au défilé militaire dans une interview avec «Weltwoche». Il a déclaré que la présence de la Suisse à Pékin était importante. Il pensait que cela contribuait à maintenir l'image neutre de la Suisse aux yeux de la Chine.
Il a rejeté les critiques de sa présence, la décrivant comme «presque un sceau d'approbation». Cette déclaration souligne sa position constante sur l'engagement avec la Chine.
Liens de longue date avec la Chine
La relation étroite de Maurer avec la Chine n'est pas un développement nouveau. Les médias d'État chinois l'ont fréquemment qualifié de «vieil ami de la Chine». Ce titre souligne la profondeur de son engagement avec le pays au fil des ans.
Ses visites répétées, pendant et après son mandat officiel, montrent un intérêt soutenu à renforcer les liens entre la Suisse et la Chine. Cette approche s'aligne sur sa vision de la neutralité suisse et de l'engagement international.
- Fréquence des visites : Deux voyages en Chine en moins de quatre semaines.
- Connaissance officielle : Le gouvernement suisse n'a pas été informé.
- Capacité privée : Maurer a voyagé en tant que citoyen privé.
- Engagement passé : Maurer a favorisé des liens solides avec la Chine pendant son mandat.
- Perception chinoise : Considéré comme un «vieil ami de la Chine» par les médias d'État.
Implications pour la diplomatie suisse
Les voyages privés de Maurer, en particulier vers des événements politiquement sensibles, peuvent parfois créer une dynamique intéressante pour la diplomatie suisse. Bien qu'il agisse en tant que citoyen privé, son rôle passé de Conseiller fédéral et de Président signifie que ses actions sont observées au niveau international.
La position officielle du gouvernement suisse sur les relations internationales est distincte des activités privées des anciens fonctionnaires. Cette séparation est importante pour maintenir une politique étrangère cohérente. Cependant, les interactions informelles peuvent toujours jouer un rôle dans la formation des perceptions.
L'incident met en lumière l'influence informelle que les anciens hauts fonctionnaires peuvent continuer à exercer. Il montre également l'importance d'une communication claire concernant la nature de ces visites. Cela aide à éviter les malentendus sur les positions officielles du gouvernement.
Le saviez-vous ?
La Suisse et la Chine ont établi des relations diplomatiques en 1950. La Suisse a été l'un des premiers pays occidentaux à reconnaître la République populaire de Chine.
L'engagement d'anciens fonctionnaires dans des forums internationaux, même à titre privé, attire souvent l'attention du public et des médias. C'est particulièrement vrai lorsque ces forums impliquent d'importants acteurs géopolitiques. Les récentes actions de Maurer en sont un exemple clair.
Le gouvernement suisse maintient que sa politique étrangère est menée par des canaux et des représentants officiels. Les visites privées d'anciens fonctionnaires, bien que non illégales, opèrent en dehors de ce cadre officiel. Cette distinction est cruciale pour comprendre le contexte des voyages de Maurer.




