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L'ancienne cheffe de Fedpol sous le feu des critiques pour son rôle dans le secteur privé

L'ancienne cheffe de Fedpol, Nicoletta della Valle, est critiquée pour son rôle de conseillère auprès d'une société d'investissement israélienne, ce qui a entraîné sa désinvitation d'un événement univ

Liam Carter
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Liam Carter

Liam Carter is a public policy correspondent for Bern News Today, specializing in government accountability, regulatory affairs, and the oversight of non-profit organizations. He reports on consumer protection issues and the use of public funds. (FR)

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L'ancienne cheffe de Fedpol sous le feu des critiques pour son rôle dans le secteur privé

Nicoletta della Valle, l'ancienne directrice de l'Office fédéral de la police (Fedpol), fait l'objet d'un examen minutieux concernant son emploi post-gouvernemental. Son rôle de conseillère auprès d'une société d'investissement israélienne, Champel Capital, a suscité des critiques publiques et des conséquences directes, notamment sa désinvitation d'un événement prévu à l'Université de Berne.

La situation met en lumière les discussions en cours sur l'éthique, les conflits d'intérêts potentiels et la transition des hauts fonctionnaires fédéraux vers le secteur privé, en particulier lorsque leurs nouveaux rôles touchent à des domaines sensibles.

Points Clés

  • Nicoletta della Valle est critiquée pour son rôle de conseillère auprès de Champel Capital.
  • Champel Capital est une société d'investissement israélienne axée sur la technologie de sécurité et militaire.
  • Le ministre de la Justice, Beat Jans, a publiquement mis en garde della Valle contre le partage de données fédérales sensibles.
  • L'Université de Berne a désinvité della Valle d'un événement sur l'administration publique.
  • Son départ de Fedpol comprenait une indemnité de départ importante de 340 000 francs suisses.
  • Un appel croissant est lancé pour des réglementations plus strictes concernant les transitions post-emploi des fonctionnaires fédéraux.

Un rôle de conseillère qui suscite la controverse

Nicoletta della Valle, âgée de 64 ans, a rejoint Champel Capital quelques mois seulement après avoir quitté son poste à Fedpol. Cette société d'investissement israélienne recherche des investisseurs pour un fonds de 100 millions de dollars. Le fonds se concentre sur les secteurs de la sécurité et de l'armée. Le rôle de Della Valle consiste à établir des liens entre les entreprises israéliennes et les forces de police européennes pour des contrats d'approvisionnement.

Ce nouvel engagement dans le secteur privé a suscité de vives critiques. Le ministre de la Justice, Beat Jans, âgé de 61 ans, a abordé publiquement la question. Il a souligné l'importance de la sécurité des données. Jans a déclaré que della Valle ne devait pas divulguer d'informations fédérales sensibles. Il a averti que cela constituerait une infraction pénale.

Vérification des Faits

  • Ancien Poste : Directrice de l'Office fédéral de la police (Fedpol).
  • Nouveau Rôle : Conseillère pour Champel Capital, une société d'investissement israélienne.
  • Orientation de la Firme : Technologie de sécurité et militaire, visant un fonds de 100 millions de dollars.
  • Tâche de Della Valle : Faciliter les contacts d'approvisionnement entre les entreprises israéliennes et la police européenne.

Le ministre Jans exprime son inquiétude

Le ministre Jans a indiqué qu'il se sentait induit en erreur par la transition rapide de della Valle. Il a suggéré qu'il aurait pu imposer une clause de non-concurrence. De telles clauses empêchent les passages rapides au secteur privé. Selon des rapports de la «NZZ am Sonntag», le département de Jans prévoit d'envoyer un rappel écrit à della Valle. Ce rappel soulignera ses obligations de maintenir le secret officiel et professionnel.

« Elle ne doit divulguer aucune donnée fédérale sensible. Sinon, elle commettrait une infraction pénale. »

— Beat Jans, Ministre suisse de la Justice

L'Université de Berne révoque son invitation

La controverse a eu des conséquences tangibles pour della Valle. L'Université de Berne a récemment retiré une invitation à prendre la parole lors d'un événement. Della Valle devait prononcer le discours de clôture du programme de diplôme en administration publique en mars. L'université l'a depuis remplacée par un autre conférencier.

L'Université de Berne a confirmé cette décision. La direction du programme de diplôme a choisi de « s'abstenir de la participation de della Valle à la cérémonie de remise des diplômes ». Bien que l'université n'ait pas fourni de raisons spécifiques pour la désinvitation, elle a confirmé que la décision faisait suite à des discussions avec della Valle elle-même. Della Valle aurait reconnu un « risque de réputation possible » lié à son nouveau rôle. Elle n'a pas commenté la question à la «NZZ am Sonntag».

Contexte des Transitions des Fonctionnaires Publics

Les transitions de hauts fonctionnaires du service public vers le secteur privé soulèvent souvent des questions. Les préoccupations portent généralement sur les conflits d'intérêts potentiels, l'utilisation de connaissances privilégiées et le maintien de la confidentialité. De nombreux pays ont des réglementations ou des règles non écrites pour gérer ces transitions, incluant souvent des périodes d'attente ou des restrictions sur certains types d'emploi.

Précédents titres et indemnités de départ

Le départ de Nicoletta della Valle de Fedpol a également généré une attention médiatique considérable. La raison principale était une indemnité de départ substantielle de 340 000 francs suisses. Ce montant a suscité un débat public sur la rémunération des cadres fédéraux. Malgré les critiques, la «NZZ am Sonntag» a rapporté que son départ était formellement correct.

Le ministre Jans n'avait pas convenu d'une clause de non-concurrence, également appelée période de carence, avec della Valle. Cela signifiait qu'elle aurait pu accepter un nouvel emploi immédiatement après avoir quitté Fedpol. Cependant, l'offre pour son mandat de conseillère controversé n'est venue que huit mois plus tard, en novembre 2024.

Le débat sur les périodes de carence

Pour les hauts cadres fédéraux, une période de carence varie généralement de six à douze mois. Cette mesure vise à prévenir les transitions rapides vers des domaines sensibles du secteur privé. L'objectif est de s'assurer qu'aucune connaissance privilégiée n'est divulguée. Elle vise également à éviter toute perception de corruption. Actuellement, il s'agit d'une mesure volontaire. Cependant, les appels au parlement pour renforcer ces réglementations se multiplient.

La discussion autour du cas de della Valle met en évidence un besoin plus large de lignes directrices claires. Elle souligne l'importance de la transparence dans les arrangements post-emploi pour les hauts fonctionnaires. La confiance du public dans les institutions dépend de cadres éthiques solides.

  • Indemnité de départ : 340 000 francs suisses.
  • Légalité formelle : Le paiement et le départ étaient formellement corrects.
  • Période de carence : Aucune n'a été formellement convenue pour della Valle.
  • Appels parlementaires : Augmentation pour des réglementations plus strictes sur l'emploi post-fonction publique pour les cadres fédéraux.

Assurer des transitions éthiques

Le cas de Nicoletta della Valle met en lumière la question des transitions éthiques. Les fonctionnaires publics ont accès à des informations sensibles et développent de vastes réseaux pendant leur mandat. Lorsqu'ils passent au secteur privé, en particulier dans des domaines connexes, il existe un risque d'utilisation abusive de ces connaissances ou de cette influence.

Le système actuel permet des périodes de carence volontaires. Cependant, la réaction du public à la situation de della Valle suggère que des règles obligatoires et plus strictes pourraient être nécessaires. De telles règles pourraient aider à maintenir la confiance du public dans l'intégrité du gouvernement. Elles fourniraient également des limites plus claires pour les anciens fonctionnaires.

Des discussions sont actuellement en cours au sein des cercles parlementaires. Les législateurs examinent les moyens de renforcer les réglementations existantes. L'objectif est d'éviter que des situations similaires ne suscitent l'inquiétude du public à l'avenir. Cela inclut l'examen de la manière dont d'autres pays gèrent ces transitions afin de trouver les meilleures pratiques.

Le rôle de la transparence

Une plus grande transparence dans les activités post-emploi des fonctionnaires fédéraux est cruciale. La divulgation publique des rôles de conseiller ou des postes de direction dans le secteur privé pourrait aider. Cela permettrait un contrôle public et réduirait la perception d'irrégularité. Des lignes directrices claires, combinées à la sensibilisation du public, peuvent renforcer les normes éthiques.

Bern News Today continuera de suivre les développements concernant cette affaire. Nous suivrons également le débat plus large sur les réglementations relatives aux transitions des fonctionnaires fédéraux vers le secteur privé. Le résultat pourrait façonner les politiques futures et avoir un impact sur la confiance du public dans les institutions gouvernementales.