Le Parlement de la ville de Berne a fermement condamné jeudi la violence survenue lors d'une manifestation non autorisée en faveur de la Palestine. Cependant, les membres ont débattu de la pertinence de l'action du gouvernement municipal et de la police, qui avaient initialement toléré le rassemblement non approuvé.
Points Clés
- Le Parlement de la ville de Berne a unanimement condamné la violence lors de la récente manifestation pro-Palestine.
- Les législateurs ont débattu de la stratégie policière consistant à tolérer initialement la manifestation non autorisée.
- Dix-huit policiers ont été blessés et les dégâts matériels se sont élevés à des millions de francs suisses.
- La présidente de la ville, Marieke Kruit, a promis un examen approfondi des événements.
- Le directeur de la sécurité, Alec von Graffenried, a souligné le droit de la police d'utiliser la force lorsque l'État de droit est contesté.
Débat parlementaire sur la stratégie de protestation
Le Conseil municipal de Berne a passé environ 70 minutes à discuter de la manifestation pro-Palestine qui a dégénéré. Le débat s'est concentré sur les tactiques utilisées par les autorités municipales et les forces de l'ordre. Des membres de divers partis politiques ont exprimé des opinions divergentes sur les événements.
Le parti UDC a déclaré que la stratégie avait échoué. Il a suggéré que les futures manifestations dans le centre-ville soient interdites, ne les autorisant que dans des zones désignées comme à l'extérieur de la Reitschule. Cette proposition vise à empêcher que des incidents similaires ne se reproduisent.
Statistiques d'impact de la manifestation
- Durée du débat : Environ 70 minutes
- Policiers blessés : 18
- Estimation des dégâts matériels : Des millions de francs suisses
- Manifestants/passants blessés signalés : Plusieurs centaines (selon les groupes pro-palestiniens)
Le parti Le Centre a appelé à l'arrêt le plus tôt possible des manifestations non autorisées. Il estime que des mesures proactives sont nécessaires pour maintenir l'ordre public et la sécurité. Le parti PLR a souligné que la rhétorique violente de l'appel initial à la manifestation avait donné un ton négatif dès le début.
Blessures et dégâts signalés
La manifestation non autorisée, qui a eu lieu samedi dernier, a eu des conséquences importantes. Dix-huit policiers ont été blessés lors des événements. Des groupes pro-palestiniens ont également signalé que plusieurs centaines de manifestants et de passants avaient été blessés. Le coût financier des dégâts matériels est estimé à des millions de francs suisses, affectant les infrastructures publiques et privées.
Contexte des manifestations non autorisées
Les manifestations non autorisées posent un défi aux autorités municipales. Équilibrer la liberté d'expression avec la sécurité et l'ordre publics exige une considération attentive. Les stratégies policières impliquent souvent l'évaluation des risques potentiels et la réponse aux situations évolutives sur le terrain. La décision de tolérer ou de disperser un rassemblement non approuvé est complexe.
Les partis de gauche au conseil ont également exprimé leur choc face à la violence. Cependant, ils ont remis en question la proportionnalité de la réponse policière. Le PS, le plus grand parti, a exigé que les rapports concernant l'utilisation de balles en caoutchouc à hauteur des yeux soient pris au sérieux. Ils ont souligné la nécessité de la responsabilité et d'un examen approfondi des actions policières.
Réponse officielle et prochaines étapes
La présidente de la ville, Marieke Kruit (PS), a promis que le conseil municipal examinerait attentivement les événements. Elle a remercié la police pour son travail dans des circonstances difficiles. Kruit a condamné les émeutiers, déclarant que si manifester contre les actions d'Israël à Gaza est légitime,
"nous n'acceptons pas cette violence."
Le directeur de la sécurité, Alec von Graffenried (Liste verte libre), a conclu le débat en abordant les actions policières. Il a précisé que la police doit utiliser la force lorsque l'État de droit est attaqué. Cette déclaration souligne l'engagement de la ville à faire respecter l'ordre légal et à protéger ses citoyens.
Examen et Responsabilité
L'engagement de la ville à un examen approfondi comprend l'examen des procédures policières et de la gestion globale de la manifestation. Ce processus vise à identifier les leçons apprises et à mettre en œuvre des améliorations pour les événements futurs. L'objectif est d'assurer à la fois la sécurité publique et le droit de réunion pacifique.
Le débat au Parlement de la ville de Berne reflète les discussions en cours dans de nombreuses villes concernant la gestion des manifestations. Trouver un équilibre entre les droits fondamentaux et l'ordre public reste une tâche essentielle pour les gouvernements locaux et les forces de l'ordre.
Positions des partis politiques
- UDC : A appelé à la fin des manifestations dans le centre-ville, les restreignant à des zones spécifiques.
- Le Centre : A plaidé pour l'étouffement précoce des manifestations non autorisées.
- PLR : A souligné la nature violente de l'appel initial à la manifestation.
- PS (Gauche) : A condamné la violence mais a remis en question la proportionnalité de la police, exigeant un examen de l'utilisation des balles en caoutchouc.




