Une pétition demandant à la Suisse de reconnaître la Palestine comme État a été remise au gouvernement et au parlement à Berne lundi. La pétition, intitulée « La Suisse doit aussi reconnaître la Palestine », a recueilli 13 750 signatures. L'écrivain zurichois Thomas Meyer a initié la collecte de signatures.
Meyer a confirmé la remise des signatures à l'agence de presse Keystone-SDA. Il a déclaré avoir lancé la pétition il y a un an. À l'époque, seules quelques centaines de signatures avaient été recueillies. Il a noté qu'une deuxième tentative, après de nombreux décès, s'est avérée plus fructueuse.
Points clés à retenir
- Pétition de 13 750 signatures remise à Berne.
- Appelle la Suisse à reconnaître la Palestine comme État.
- Initiée par l'écrivain zurichois Thomas Meyer.
- Meyer insiste sur une solution à deux États pour la paix.
- Souligne la tradition humanitaire de la Suisse.
Plaidoyer pour une solution à deux États
Thomas Meyer, un écrivain juif, a publiquement exposé les raisons de l'initiation de cette pétition. Son argumentation est centrée sur la lutte historique pour l'établissement d'un État.
« Nous, les Juifs, avons dû attendre longtemps notre propre État et avons versé beaucoup de sang dans ce processus. Pour les mêmes raisons, il est maintenant temps que les Palestiniens reçoivent également leur État », a déclaré Meyer dans un communiqué de presse.
Cette déclaration souligne le message central de la pétition. Elle relie l'expérience historique juive aux aspirations palestiniennes actuelles à l'établissement d'un État.
La pétition soutient que la paix dans la région ne peut être atteinte que par une solution à deux États. Cette approche implique la création d'un État palestinien indépendant aux côtés d'Israël. De nombreux organismes internationaux et gouvernements soutiennent ce cadre comme une voie vers une paix durable.
Rôle de la Suisse et tradition humanitaire
La pétition exhorte spécifiquement la Suisse à maintenir sa tradition humanitaire. Elle appelle le gouvernement suisse à reconnaître officiellement la Palestine comme un État. La Suisse a une longue histoire de neutralité et d'efforts humanitaires sur la scène mondiale.
Cette tradition implique souvent la médiation de conflits et la fourniture d'aide. Les partisans de la pétition estiment que la reconnaissance de la Palestine s'aligne sur ces valeurs. Ils y voient un pas vers la justice et la stabilité au Moyen-Orient.
Faits sur la pétition
- Signatures recueillies : 13 750
- Initiateur : Thomas Meyer, écrivain zurichois
- Date de remise : Lundi
- Destinataire : Gouvernement et Parlement suisses
- Demande principale : Reconnaissance de la Palestine comme État
Le parcours de la campagne
Meyer a expliqué la progression de la pétition. Le lancement initial il y a un an n'a eu qu'un succès limité. Seules quelques centaines de signatures avaient été recueillies à l'époque. Cela suggère une période de moindre engagement ou de sensibilisation du public à la question.
Cependant, la campagne a pris un élan considérable lors de sa deuxième phase. Meyer a attribué ce soutien accru aux événements récents. Il a spécifiquement mentionné les « innombrables morts plus tard », indiquant que le conflit en cours a joué un rôle dans la mobilisation de davantage de signataires.
Cela montre comment les événements actuels peuvent influencer l'opinion publique et la participation aux initiatives politiques. Le nombre de signatures, 13 750, représente un intérêt public considérable pour la question en Suisse.
Contexte international de la reconnaissance
Plusieurs pays dans le monde reconnaissent déjà la Palestine comme un État. Cela inclut une majorité des États membres des Nations Unies. Cependant, les principales nations occidentales, y compris de nombreuses en Europe, ne la reconnaissent pas encore. La position de la Suisse fait donc partie d'un débat international plus large.
Statut de reconnaissance mondiale
Fin 2023, 139 des 193 États membres de l'ONU reconnaissent l'État de Palestine. Cela inclut des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud. En Europe, des pays comme la Suède ont reconnu la Palestine, tandis que d'autres, comme la France et l'Allemagne, ne l'ont pas fait. Cela met en évidence le paysage diplomatique complexe entourant la question.
La décision de certains pays européens de reconnaître la Palestine a exercé une pression sur d'autres. Elle a également intensifié les discussions au sein des parlements nationaux. La pétition en Suisse reflète cette conversation internationale croissante.
Implications pour la politique étrangère suisse
La remise de cette pétition place la question de la reconnaissance de la Palestine directement devant les décideurs politiques suisses. Le gouvernement et le parlement devront maintenant examiner les demandes de la pétition. Cela pourrait mener à des débats sur la position de la politique étrangère suisse concernant le conflit israélo-palestinien.
Reconnaître la Palestine serait un changement significatif pour la Suisse. Cela alignerait le pays avec un plus grand groupe de nations. Cela signalerait également une position plus forte sur l'avenir de la région.
Inversement, refuser de reconnaître la Palestine maintiendrait le statu quo actuel. Cela décevrait également probablement les partisans de la pétition. La décision aura des implications pour les relations diplomatiques de la Suisse et son image en tant qu'acteur humanitaire neutre.
Le rôle des pétitions publiques
Les pétitions publiques sont un outil essentiel de la démocratie suisse. Elles permettent aux citoyens d'influencer directement le discours politique. Les pétitions avec un nombre substantiel de signatures suscitent souvent des réponses officielles et des discussions parlementaires.
Les 13 750 signatures recueillies pour cette pétition sont significatives. Elles démontrent un niveau mesurable de soutien public. Ce soutien exige l'attention des autorités fédérales à Berne.
Le processus garantit que les préoccupations des citoyens peuvent atteindre les plus hauts niveaux du gouvernement. Il offre également une plateforme pour que divers points de vue soient formellement présentés et pris en compte.
Perspectives : Réponse du gouvernement
La prochaine étape implique l'examen de la pétition par le gouvernement et le parlement suisses. Ils évalueront ses demandes et envisageront des actions potentielles. Ce processus implique généralement des commissions et des consultations d'experts.
Il n'y a pas de délai fixe pour une réponse. Cependant, la pression politique générée par un si grand nombre de signatures accélère souvent l'examen. La décision aura un impact sur la position diplomatique de la Suisse et ses relations avec les Israéliens et les Palestiniens.
Le résultat sera suivi de près par les observateurs internationaux. Il sera également un indicateur clé de l'évolution de la politique étrangère de la Suisse au Moyen-Orient.




