La réforme visant à abolir la valeur locative imputée pour les logements occupés par leurs propriétaires en Suisse pourrait entrer en vigueur dès 2028. Cette mise à jour intervient après que les électeurs ont approuvé la réforme globale de la fiscalité du logement. La Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a confirmé ce calendrier lors d'une conférence de presse à Berne dimanche soir.
Points clés à retenir
- L'abolition de la valeur locative imputée pour les logements occupés par leurs propriétaires est probable en 2028.
- Les cantons disposeront de temps pour se préparer au nouveau système fiscal.
- Une nouvelle taxe sur les résidences secondaires utilisées par leurs propriétaires est un élément crucial de la réforme.
- Le budget fédéral anticipe 400 millions de francs suisses de recettes en moins à partir de 2029.
Le Conseil fédéral confirme le calendrier pour le changement de la valeur locative imputée
La Conseillère fédérale et Ministre des Finances, Karin Keller-Sutter, a déclaré que la date la plus proche pour l'abolition de la valeur locative imputée est 2028. Cela fait suite au vote public approuvant la réforme de la fiscalité du logement. La date exacte de mise en œuvre n'est pas encore définitive, a ajouté Keller-Sutter. Le Département fédéral des finances consultera maintenant la Conférence des directeurs cantonaux des finances (FDK) avant de prendre une décision finale.
Ce processus de consultation garantit que les cantons disposent de suffisamment de temps pour se préparer au nouveau système fiscal. Ce changement représente une évolution significative pour les propriétaires immobiliers à travers la Suisse.
Vérification des faits : La valeur locative imputée
- La valeur locative imputée est un revenu hypothétique que les propriétaires doivent déclarer à des fins fiscales.
- Elle est basée sur le loyer théorique qu'un propriétaire paierait s'il louait sa propre propriété.
- Ce système a fait l'objet de débats pendant des décennies dans la politique fiscale suisse.
Impact financier et préparatifs cantonaux
Keller-Sutter a expliqué qu'il est trop tôt pour estimer les éventuels manques à gagner fiscaux. Ces manques à gagner dépendent fortement des taux d'intérêt. Ils dépendent également de la manière dont les cantons mettront en œuvre, ou non, la nouvelle taxe sur les résidences secondaires utilisées par leurs propriétaires.
La flexibilité accordée aux cantons pour taxer les résidences secondaires est un aspect clé de la réforme. Cela permet de tenir compte des différences régionales sur les marchés du logement et dans les politiques fiscales.
« La date de mise en œuvre n'est pas encore fixée. Le Département fédéral des finances consultera la Conférence des directeurs cantonaux des finances et décidera ensuite. Cela donnera aux cantons suffisamment de temps pour se préparer au changement. »
— Karin Keller-Sutter, Conseillère fédérale et Ministre des Finances
Nouvelle taxe sur les résidences secondaires
Une partie centrale de la réforme est l'introduction d'une nouvelle taxe. Cette taxe s'appliquera aux résidences secondaires principalement utilisées par leurs propriétaires. Cette mesure vise à équilibrer l'impact financier de l'abolition de la valeur locative imputée.
Le gouvernement fédéral a déjà pris en compte les réductions potentielles de recettes. Le plan financier fédéral à partir de 2029 inclut d'éventuelles recettes inférieures de 400 millions de francs suisses. Cela est dû à la suppression de la valeur locative imputée. Cependant, cette projection ne préjuge pas de la date de mise en œuvre en 2028.
Contexte : Des décennies de débat
La valeur locative imputée a été un sujet litigieux dans la politique fiscale suisse pendant de nombreuses années. Les critiques arguaient qu'elle était injuste, car les propriétaires étaient imposés sur un revenu théorique qu'ils ne percevaient pas réellement. Les partisans soulignaient son rôle dans l'équité fiscale entre locataires et propriétaires.
La réforme approuvée marque la fin d'une longue discussion politique. Elle vise à simplifier le système fiscal pour les propriétaires.
Perspectives : La fin d'un long chapitre
La réforme approuvée représente une étape importante. Elle clôt un chapitre de débats sur la politique fiscale qui a duré des décennies, selon la Ministre des Finances. La décision des électeurs d'approuver cette réforme globale de la fiscalité du logement ouvre la voie à un nouveau système.
Ce nouveau système vise à créer une approche plus moderne et équitable de la taxation des propriétés résidentielles. La consultation avec les cantons sera cruciale pour assurer une transition en douceur. L'accent est désormais mis sur les étapes pratiques nécessaires à la mise en œuvre.
Éléments clés de la réforme
- Abolition de la valeur locative imputée : Les propriétaires ne seront plus imposés sur le revenu locatif théorique de leur résidence principale.
- Nouvelle taxe sur les résidences secondaires : Une nouvelle taxe sera introduite pour les résidences secondaires utilisées par leurs propriétaires. Ceci afin de compenser une partie de la perte de recettes.
- Autonomie cantonale : Les cantons conservent un pouvoir significatif quant à la manière dont ils mettent en œuvre la nouvelle taxe sur les résidences secondaires.
- Planification financière : Le gouvernement fédéral a ajusté ses perspectives financières, anticipant une réduction de 400 millions de francs de recettes à partir de 2029.
La réforme devrait avoir des impacts variés selon les cantons. Cela est dû à leur autonomie dans la mise en œuvre de certains aspects du nouveau système fiscal. Il est conseillé aux propriétaires de surveiller les annonces de leurs autorités cantonales respectives pour des détails spécifiques concernant la mise en œuvre locale.
Les changements visent à simplifier la charge fiscale pour de nombreux propriétaires. Ils introduisent également de nouvelles considérations pour ceux qui possèdent plusieurs propriétés. L'année 2028 est une cible pour la date de début la plus précoce possible, soulignant la nécessité d'une planification et d'une coordination minutieuses.




