Une pétition appelant la Suisse à reconnaître la Palestine comme un État indépendant a été officiellement soumise au gouvernement et au parlement suisses à Berne. L'initiative, menée par l'écrivain zurichois Thomas Meyer, a recueilli 13 750 signatures. Les partisans soutiennent que la reconnaissance est une étape cruciale vers une paix durable au Moyen-Orient.
Points Clés
- Une pétition de 13 750 signatures exhorte la Suisse à reconnaître la Palestine.
- L'écrivain zurichois Thomas Meyer a lancé la pétition.
- Meyer affirme que les Palestiniens méritent leur propre État, à l'instar du peuple juif.
- La pétition met l'accent sur une solution à deux États pour la paix régionale.
- La tradition humanitaire de la Suisse devrait guider sa décision, selon les défenseurs.
Pétition Remise à Berne
La pétition, intitulée « La Suisse doit aussi reconnaître la Palestine », a été remise aux autorités fédérales suisses le 23 septembre 2025. Thomas Meyer a confirmé la soumission des signatures à l'agence de presse Keystone-SDA. Il a expliqué que la campagne avait débuté il y a plus d'un an, recueillant initialement seulement quelques centaines de signatures.
Meyer a noté une augmentation significative du soutien lors d'une deuxième phase, qui a eu lieu au milieu d'une période de conflit accru et de nombreuses victimes dans la région. Cette augmentation des signatures a mis en évidence un sentiment public croissant sur la question.
Détails de la Pétition
- Signatures Recueillies : 13 750
- Initiateur : Thomas Meyer, écrivain zurichois
- Date de Soumission : 23 septembre 2025
- Destinataire : Gouvernement et Parlement suisses
La Justification de Meyer pour la Reconnaissance
Thomas Meyer, qui est juif, a articulé ses raisons de lancer la pétition. Il a établi des parallèles entre les luttes historiques du peuple juif et la situation actuelle des Palestiniens.
« Nous, les Juifs, avons dû attendre longtemps pour notre propre État et avons versé beaucoup de sang dans ce processus. Pour les mêmes raisons, il est maintenant temps que les Palestiniens reçoivent également leur État », a déclaré Meyer dans un communiqué de presse.
Son argument est centré sur le principe d'autodétermination et la conviction que les deux peuples méritent de vivre dans leurs propres nations souveraines. Cette perspective constitue le cœur de l'appel de la pétition aux autorités suisses.
La Solution à Deux États comme Chemin vers la Paix
La pétition affirme qu'une solution à deux États est la seule voie viable pour parvenir à une paix et une stabilité durables au Moyen-Orient. Ce cadre implique l'établissement d'un État palestinien indépendant aux côtés d'Israël.
Les défenseurs soutiennent que la Suisse, connue pour ses traditions humanitaires et sa neutralité, a une obligation morale de soutenir ce résultat en reconnaissant officiellement la Palestine. Un tel acte, selon eux, s'alignerait sur l'engagement de longue date de la Suisse envers le droit international et les droits de l'homme.
Contexte de la Solution à Deux États
La solution à deux États est un cadre largement discuté pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Elle propose deux États indépendants : Israël et la Palestine. L'objectif est d'assurer la sécurité et l'autodétermination des Israéliens et des Palestiniens. Les efforts internationaux se sont souvent concentrés sur la réalisation de ce résultat par le biais de négociations.
Contexte International et Position Suisse
Le débat sur la création d'un État palestinien n'est pas propre à la Suisse. Plusieurs nations du G7 ont récemment annoncé leur intention de reconnaître officiellement un État palestinien. Ces annonces sont intervenues avant le débat général de l'ONU, indiquant un changement de paysage international sur la question.
Cependant, cette démarche a suscité de vives réactions. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de telles reconnaissances de « récompense pour le terrorisme ». Cela met en évidence les profondes divisions et complexités entourant la question sur la scène mondiale.
Position du Parlement Suisse
Au niveau national, le Parlement suisse a fait preuve de prudence concernant une reconnaissance immédiate. Le 9 septembre 2025, le Conseil des États (Ständerat) a voté contre la reconnaissance immédiate d'un État palestinien par la Suisse. Les législateurs ont également débattu de sanctions potentielles contre les colons israéliens, reflétant les discussions en cours sur les diverses dimensions du conflit.
La Suisse a également critiqué publiquement les plans de colonisation israéliens. Le 18 août 2025, la Suisse a condamné la proposition du ministre israélien des Finances de construire environ 3 400 nouveaux logements en Cisjordanie. La Suisse considère de tels projets comme des violations du droit international.
Développements Récents
- Nations du G7 : Certaines ont annoncé leur intention de reconnaître la Palestine.
- Réaction Israélienne : Le Premier ministre Netanyahu a qualifié cela de « récompense pour le terrorisme ».
- Conseil des États Suisse : A voté contre la reconnaissance immédiate le 9 septembre 2025.
- Critique Suisse : A condamné les nouvelles unités de logement israéliennes en Cisjordanie le 18 août 2025.
Le Rôle de la Tradition Humanitaire
La pétition invoque spécifiquement la longue tradition humanitaire de la Suisse. Cette tradition est une pierre angulaire de la politique étrangère suisse et est souvent citée dans les appels à ce que le pays joue un rôle plus actif dans les questions humanitaires internationales.
En reconnaissant la Palestine, soutiennent les partisans, la Suisse défendrait ses valeurs et contribuerait à une résolution plus juste du conflit. La pétition suggère qu'un tel acte réaffirmerait l'engagement de la Suisse envers la paix et la dignité humaine.
Perspectives d'Avenir
La soumission de cette pétition marque un moment significatif dans la discussion en cours sur la politique étrangère de la Suisse concernant le Moyen-Orient. Avec 13 750 signatures, elle représente une expression notable de l'opinion publique.
Le gouvernement et le parlement suisses examineront maintenant la pétition. Leur décision reflétera un équilibre entre les considérations diplomatiques internationales, les points de vue politiques nationaux et le rôle historique de la Suisse en tant que nation neutre et humanitaire.




